Le pilote et l’infirmière du Jour J, par Stephen P. Pedone, Lt. Col., USAF, Ret.

Publié le 24 mars 2019 par Stéphane Duchemin

Tard dans la soirée du 5 juin 1944, deux courageux jeunes Américains, parmi de nombreux autres, s’apprêtaient à relever le plus grand défi de leur courte existence au péril de leur vie. Le jour J, l’opération Overlord, débutait sur l’Europe et les forces aéroportées allaient être le fer de lance, les premiers à traverser la Manche pour lutter contre la tyrannie nazie et libérer l’Europe. Ces deux jeunes Américains allaient jouer un rôle essentiel. Le premier était copilote du C-47 menant les Pathfinder Troop Carrier qui devaient larguer les parachutistes Pathfinders de la 101st Airborne sur la Drop Zone A en Normandie, en pointe de l’assaut aéroporté. L’autre était infirmière au sein de la 9th Air Force, prête à embarquer sur ces mêmes C-47 pour rejoindre le front en Normandie et évacuer les soldats blessés vers l’Angleterre et les confier aux hôpitaux.

Jerry Curtis et Vito Pedone 1943

Lui était le Captain Vito Pedone, elle la First Lieutenant Geraldine (Jerry) Curtis, tous deux officiers dans l’US Army Air Forces. Leur histoire est une histoire de devoir, de courage et de détermination face au danger au cours du Débarquement en Normandie. Leurs efforts furent couronnés de succès ! Inscrite dans un contexte de préparation et des dangers du temps de guerre, leur histoire est également une histoire d’amour, qui commence en 1943 alors qu’ils sont tous deux basés en Angleterre et préparent le Jour J.

Vito et Jerry venaient de régions très différentes des Etats-Unis et ne se seraient probablement jamais rencontrés si la Seconde Guerre mondiale n’avait éclatée. La guerre fit se rencontrer énormément de jeunes femmes et hommes venant de tous les états américains, et qui pour la plupart ne s’étaient jamais éloignés de leur ville ou de leur ferme d’origine. Ils revêtirent l’uniforme et devinrent aviateurs, soldats, marins ou marines et furent envoyés pour combattre dans le monde entier.

Vito Pedone, alors âgé de 23 ans, était le fils d’immigrés italiens vivant à Mount Vernon, dans l’état de New York. Ses parents étaient encore adolescents quand ils quittèrent Puglia en Italie pour les Etats-Unis. En 1918 le Corporal Antonio Pedone, le père de Vito, combattit en France au sein de la 28th Infantry Division de l’American Expeditionary Force aux côtés des forces françaises et britanniques, repoussant l’agression allemande. Néanmoins, la soif de revanche de la France et du Royaume-Uni mena au dur traité de Versailles, qui contribua à l’ascension d’Hitler et de son régime nazi d’agression et de terreur. Vingt-trois ans plus tard, Vito ainsi que sa sœur et son frère, la génération suivante, durent à leur tour répondre à l’appel aux armes en tant qu’officiers de l’armée américaine, rejoignant ainsi la “plus grande génération américaine” au péril de leur vie !

Vito Pedone

Vito et son jeune frère, le Flight Officer Stephen Pedone, étudiaient l’ingénierie aéronautique à l’université d’état de Caroline du Nord quand les Etats-Unis entrèrent en guerre. Vito, puis Stephen, se portèrent volontaires pour le programme des US Army Aviation Cadets afin de devenir pilotes. Leur jeune sœur, la 2nd Lieutenant Anne Pedone, devint infirmière diplômée et se porta volontaire comme infirmière militaire. Stephen fut tué en septembre 1944 dans un crash de B-24, âgé de 22 ans.


Après avoir été breveté officier et pilote, Vito compléta une formation avancée de vol sur le bimoteur d’attaque et de bombardement léger A-20, dont l’équipage était composé d’un pilote unique et d’un mitrailleur de queue. En 1942, il fut affecté au 15th Bombardement Squadron (Light) du 17th Bomb Group, 8th Air Force en Angleterre et effectua 25 missions de combat, franchissant la Manche pour survoler les territoires occupés et mener des attaques en rase-motte contre des cibles au sol nazies.


 Vito (debout à droite) et le Lt Col Crouch (debout, deuxième à partir de la gauche)

Vito demanda sa mutation au 9th Air Force Troop Carrier Command (commandement de transport de troupes de la 9th AF) nouvellement créé afin de piloter des C-47 de transport de troupes et participer à la préparation du Jour J. Etant donné son grade de Captain et son expérience comme pilote de combat sur A-20, il fut affecté au “Pathfinder” C-47 Troop Carrier, (éclaireurs des transports de troupes) nouvellement créé et basé sur l’aérodrome de North Witham, près de Grantham en Angleterre.

Les assauts aéroportés récents, tels ceux menés en Sicile, avaient mis en lumière l’importance de disposer de “Pathfinders”, des équipages et des troupes aéroportées spécialement entraînés pour être envoyés en avant de la force aéroportée principale afin de repérer et de marquer les zones de largage et d’assurer ainsi le succès du déploiement principal.


L’équipage de l’appareil de tête et Vito (à g.)

Vito était l’officier en charge des opérations du 9th Air Force Troop Carrier Command Pathfinder, commandé par le Lt. Col. Joel Crouch, un ancien pilote de C-47 civil. Vito avait pour tâche de diriger l’école des Pathfinders afin de former et préparer les pilotes de C-47 Pathfinder choisis et leurs membres d’équipage à mener leur mission. Le Lt Col Crouch et Vito devaient être pilote et copilote du C-47 Pathfinder de tête, portant le code de dérive 293098, et seraient les premiers à décoller pour mener la force d’invasion aéroportée américaine en Normandie, sous le nom code “Opération Neptune”.


Le 1st Lt Jerry Pedone

Jerry, âgée de 24 ans, était originaire d’Oklahoma City, dans l’Oklahoma. Elle obtint son diplôme d’infirmière à Oklahoma puis fut formée comme infirmière chirurgicale. Elle se porta rapidement volontaire pour devenir l’une des premières infirmières de l’US Army Air Forces. Elle s’entraîna à bord de C-47 opérationnels sans marquages, capable d’embarquer quatorze brancards suspendus par des sangles fixées des deux côtés de l’appareil. Les infirmières de l’air [NdT: flight nurses en anglais] étaient formées à s’occuper de soldats blessés lors d’évacuations aéroportées en C-47, transférant ces derniers du front aux hôpitaux dans les zones de l’arrière. Elle fit partie de la première promotion issue de la nouvelle école d’infirmières de l’air à Bowman dans le Kentucky, et reçut son brevet d’officier et ses ailes d’infirmières de l’air. En 1943, Jerry fut affectée au 806th Medical Air Evacuation Squadron (MAES) de la 9th Air Force nouvellement créé et basé à Welford Park en Angleterre afin de fournir un soutien médical à la montée en puissance des forces américaines préparant le Jour J. Peu après le débarquement, elle devait voler jusqu’à la zone de combat en Normandie dans les C-47 utilisés précédemment par les paras afin de soigner et évacuer les blessés vers l’Angleterre.

Infirmières de l'Air, Jerry seconde à droite

La guerre amena Vito et Jerry en Angleterre en 1943 afin de préparer et mener avec succès une mission critique: le Jour J. Les nombreux mois de montée en puissance et de préparation des forces américaines leur fournit l’opportunité de se rencontrer et de tomber amoureux. Etant basés sur des aérodromes différents, Vito pilotait divers appareils afin de rendre visite à Jerry sur sa base ! Ils se marièrent en Angleterre en 1943. Tous deux menèrent avec succès leurs tâches lors du Jour J : pour Vito, l’invasion aéroportée de la Normandie, et pour Jerry l’évacuation des blessés du front vers l’Angleterre.

La force d’invasion aéroportée était une composante essentielle de l’invasion, et fut généralement larguée en Normandie bien avant que les forces de débarquement n’atteignent les plages. Les C-47 du 9th Air Force Pathfinder Troop Carrier menèrent l’invasion et lancèrent ainsi le Jour J. Une petite équipe de commandos britanniques fut insérée en Normandie la première dans les dernières heures du 5 juin à bord de deux planeurs d’assaut afin de prendre par surprise puis tenir le pont Pégase près de Caen, un point stratégique lourdement défendu par les Allemands.


Les Pathfinders de l’appareil de tête - le Stick n°1, zone de largage “A” P

La mission des pilotes de C-47 Pathfinder et de leurs équipages spécialement formés étaient d’embarquer les paras Pathfinders en Normandie en survolant la Manche et de les larguer avec précision sur sept zones de largage à l’arrière des plages du débarquement. Les C-47 Pathfinders spécialement équipés prenant part à l’opération décollèrent de North Witham airfield en Angleterre très tard dans la nuit du 5 juin 1944. A bord de chacun des 20 appareils se trouvait une équipe de paras (un “stick”) de la 101st ou 82nd Airborne Division spécialement formés à la mission des Pathfinders. En tête de la formation entière, l’appareil de Vito avait pour destination la zone de largage A, pour y larguer le Pathfinder Stick #1, commandé par le Captain Frank Lillyman de la 101st Airborne Division, 502nd Parachute Infantry Regiment.


Pathfinders 101st AB

Une fois au sol, la mission des “Pathfinders” était de “marquer les (7) zones de largage” pour la vague d’assaut principale, constituée de 821 C-47 de largage de parachutistes menés par “That’s All Brother”. Cette vague devait arriver environ 30 minutes après les Pathfinders pour larguer les milliers de parachutistes de la 101st et la 82nd Airborne Paratroopers sur leurs zones attitrées. Des équipements radar spéciaux, nommés “Rebecca” et “Eureka” étaient utilisés pour marquer et repérer les zones de largage. Les Pathfinders emportaient avec eux les balises transpondeur portables “Eureka”, qu’ils devaient déployer sur chaque zone de largage afin d’émettre un signal électronique spécifique à chaque zone. Le système aéroporté “Rebecca”, installé dans les cockpits des C-47 de la vague principale, possédaient une antenne directionnelle permettant à l’appareil de tête de chaque section d’amener les appareils sur la zone de largage prévue. Pour autant, les appareils devaient pouvoir visuellement identifier les zones afin de larguer leurs parachutistes avec précision. Etant donné l’heure tardive et la météo nuageuse, les Pathfinders devaient également marquer la zone de largage avec des lampes holophanes et des panneaux lumineux disposés sur le sol en forme de T. Les zones de largage devaient être marquées rapidement, l’arrivée de la force principale étant prévue quinze à trente minutes après le largage des Pathfinders.



Le trajet du C-47 de Vito vers la Drop Zone “A”

Une fois les troupes aéroportées au sol, les Pathfinders devaient se joindre à eux et prendre part aux différentes missions prévues pour l’assaut sur la Normandie. Leur mission principale était d’isoler les plages du Débarquement et d’empêcher l’arrivée de tous renforts, ainsi que de prendre et de tenir certains points clés jusqu’à l’arrivée des forces de débarquement. Les Pathfinders étaient lourdement chargés, avec des paquetages pesant jusqu’à 45 kilos et comportant toutes les munitions dont ils avaient besoin.



Drop Zone A et les six autres

Le C-47 de Vito devait mener la formation serrée des Pathfinders à travers la Manche dans l’obscurité complète, avec seulement de petits feux de navigation sur chaque appareil afin d’aider les pilotes à maintenir une formation rapprochée. Ils volèrent à 500 pieds au dessus de la Manche afin d’éviter d’être détectés par les radars allemands. Les C-47 n’étaient pas armés mais disposaient d’une escorte de chasseurs. Le ciel était dégagé pendant la traversée, mais à l’approche des côtes normandes les Pathfinders furent confrontés à une épaisse couche nuageuse limitant la vue du ciel et du sol et rendant très périlleux le vol en formation. Ils continuèrent vers l’intérieur des terres en suivant leurs caps respectifs, espérant apercevoir le sol et les zones de largage. Entendant le son des moteurs des C-47, les Allemands ouvrirent le feu vers le ciel. Alors que l’appareil de Vito approchait de la Drop Zone “A”, située entre Sainte-Mère-Eglise et Saint-Martn-de-Varreville, le Colonel Crouch demanda à Vito s’il pouvait voir la zone de largage. Une percée dans les nuages laissa tout juste assez de temps à Vito pour confirmer visuellement l’emplacement de la Drop Zone “A” et le feu vert fut allumé pour ordonner aux Pathfinders de sauter ! Il était 0h15, le 6 juin 1944. On entendit le cri “Geronimo” alors que les Pathfinders de la 101st Airborne  “s’accrochaient à la soie”. Les premières forces américaines du Jour J étaient désormais au sol ! De retour en Angleterre, Crouch et Pedone reçurent l’ordre de faire leur rapport sur l’assaut initial au General Eisenhower en personne.

Des défis et dangers importants attendaient les pilotes des appareils transportant les Pathfinders et les troupes de l’assaut principal au-dessus de la Normandie. Le Général Eisenhower savait que le Jour J devait avoir lieu le 6 juin. La mauvaise météo rencontrée plus tôt n’était pas censée s’améliorer, les Allemands estimaient que l’invasion serait retardée et furent pris par surprise. “Ike” avait été informé que la météo allait temporairement s’améliorer et décidé de lancer l’invasion. Néanmoins, la couche nuageuse rencontrée au-dessus de la Normandie rendait le vol en formation très difficile, et les pilotes avaient de grandes difficultés à voir le sol et repérer les zones de largage. Pour le largage des troupes aéroportées, les C-47 devait voler lentement et à basse altitude au-dessus des zones de largage: une altitude de 700 pieds afin de minimiser le temps de descente des parachutistes et leur exposition aux tirs venant du sol, en formation serrée afin de s’assurer que les parachutistes atterrissent de façon groupée et à une vitesse de 110 miles par heure [NdT: 177 km/h] pour un largage en toute sécurité. Les tirs nourris des armes légères et de la Flak allemande firent souvent mouche, les obus et balles pénétrant facilement le fin revêtement en aluminium des appareils. Certains appareils s’embrasèrent et tombèrent, leurs charges essayant de fuir en se parachutant. Certains pilotes tentèrent des manoeuvres évasives: virages, changements d’altitude et augmentation de leur vitesse. A cause des vitesses plus élevées, les parachutes étaient fragilisés et l’équipement des parachutistes risquait d’être arraché par la force du vent alors qu’ils sautaient. Une altitude de largage plus basse signifiait que les parachutes n’auraient pas le temps de ralentir suffisamment la chute des paras, avec pour conséquence des atterrissages durs et un plus grand risque de blessure. Certains parachutistes atterrirent dans des champs normands inondés par les Allemands, et furent entraînés vers le fond par leur lourd équipement. De nombreux parachutistes sautèrent trop tôt ou trop tard, ratant leur zone de largage et se retrouvant dispersés. Contre toute attente, cette dispersion sema la confusion chez les Allemands et retarda leurs réactions.

La vague d’assaut secondaire, portée par des planeurs, affronta des dangers semblables, ainsi que les obstacles placés par les Allemands dans les champs afin de détruire les planeurs qui tenteraient de s’y poser. Comme attendu, de nombreux équipages et parachutistes périrent durant l’assaut aéroporté du Jour J. Malgré les dangers, la mauvaise météo et les lourds défis, ils remplirent leur mission. Lorsque les choses ne se déroulèrent pas comme prévu, l’esprit ingénieux et le sens de l’initiative des Américains permirent de remporter la victoire. Ce sont tous des “héros Américains”.


Des infirmières de l’air s’occupent des blessés.

Les missions d’évacuation médicale aéroportée en C-47 de Jerry devaient débuter quatre jours après le Jour J, le 10 juin 1944, une fois que les conditions permettraient de faire atterrir sans trop de risques sur un champ normand un premier C-47 du 806th Medical Air Evacuation Squadron avec une infirmière de l’air à son bord. L’appareil devait livrer des fournitures urgentes pour le front, qui seraient rapidement déchargées pour pouvoir embarquer dix-huits soldats blessés sur des brancards, empilés trois par trois et fixés aux flancs de l’appareil. Ces appareils étaient les mêmes que ceux qui avaient donné l’assaut quelques jours plus tôt, et ne portaient pas de croix rouges sur leurs fuselages. Ils ne restaient au sol que le strict minimum de temps nécessaire avant de redécoller pour traverser la Manche et rallier les hôpitaux en Angleterre. Les infirmières avaient pour mission de s’occuper des soldats blessés durant le vol. Elles sauvèrent de nombreuses vies. Les C-47 n’étaient pas armés, mais disposaient d’une escorte de chasseurs pour leur traversée de la Manche et leur temps au sol en Normandie. Ce nouveau concept, qui prévoyait d’évacuer par la voie des airs les soldats blessés directement à partir du front sous la surveillance des infirmières de l’air, fut un grand succès aussi bien en Europe que sur les autres théâtres d’opérations et permit de sauver de nombreux membres de la “plus grande génération américaine”. L’assaut aéroporté et le débarquement de l’opération Overlord fut un grand succès, et marqua le début du chemin vers la victoire en Europe le 8 mai 1945, suivie le 2 septembre 1945 par la victoire sur le Japon.

Jerry, à droite, en tenue grand froid

Vito et Jerry jouèrent un rôle important pour notre victoire dans la Seconde Guerre mondiale, et leur engagement militaire allait continuer. Vito finira sa carrière de 30 ans dans l’US Air Force avec le grade de Colonel et participa à de nombreux moments importants dans l’histoire de notre nation, dont les essais atomiques dans le Pacifique, la création de l’OTAN, l’invasion aéroportée de la crise des missiles de Cuba, les premières années de la guerre du Viêt Nam avec des missions de guerre sur B-26 Air Commando et le développement du GPS. Il fut diplômé du National War College. Vito joua un rôle significatif dans la victoire de la Guerre Froide. Jerry quitta le service militaire pour mettre au monde leur fils unique. Elle travailla comme infirmière en chirurgie à Alexandria en Virginie. En tant qu’épouse d’un Colonel de l’US Air Force, elle joua un rôle diplomatique important lors de leurs affectations de par le monde avec des officiers et politiques étrangers, contribuant à la puissance américaine durant la Guerre Froide.


Colonel Vito Pedone
Jerry Pedone

Après sa retraite militaire en 1970, Vito devint consultant pour une société d’électronique militaire. Jerry et lui fondèrent et gérèrent deux sociétés jusqu’à leur seconde retraite à Alexandria en Virginie. Vito participait activement aux réunions et cérémonies du Jour J, à la Pathfinder Association, et d’autres associations et réunions militaires en rapport avec sa carrière. L’association de la neuvième force aérienne (9th Air Force Association) lui attribua la “récompense de grand combattant” (Great Warrior Award) pour son engagement unique et prolongé. Jerry participa à l’association des infirmières de l’air de la Seconde Guerre mondiale (WWII Flight Nurse Association).


L'emplacement de la tombe à Arlington, section 13.

L'histoire de Vito et Jerry s’achève dans un endroit fort symbolique pour notre nation, le cimetière national d’Arlington, où ils reposent ensemble pour l’éternité - “Il n’y a pas de plus grand honneur.” Jerry est honorée dans le mémorial des femmes du mémorial militaire d’Arlington. La mémoire de Vito est préservée au musée des parachutistes de la 82e Division Aéroportée (82nd Airborne Division Paratrooper Museum) à Fayetteville en Caroline du Nord. Ses actions du Jour J sont narrées dans de nombreux livres sur le Jour J, ainsi que dans plusieurs musées américains, britanniques et français. Il raconta ses expériences en personne pour la chaîne télévisée The History Channel.

Vito et Jerry Pedone


Lt Col Stephen Pedone

Leur fils, Stephen Pedone, nommé en mémoire de son oncle tué en B-24, suivit leur exemple et servit 25 ans dans l’US Air Force, contribuant de façon significative à la victoire de la Guerre Froide et prenant sa retraite en 1990. Il est l’auteur des biographies de Vito et Jerry ainsi que de cet article, afin que les générations futures puissent apprécier et découvrir notre histoire. Il possède une exposition importante de souvenirs de la famille Pedone afin d’honorer leur mémoire et leur service.

Vito et sa famille sont l’incarnation du “rêve américain”, étant tous deux des enfants d’immigrés italiens ayant trouvé fortune aux Etats-Unis. Trois générations de la famille servirent sous l’uniforme, de 1915 à 1991, lors de moments importants de l’histoire de notre nation, allant de l’engagement au combat de son père en 1918, du service de Vito et Jerry au cours de la Seconde Guerre mondiale, aux services de Vito et de son fils après la guerre, ayant tous deux contribué grandement à la “victoire de la Guerre Froide” et à la chute de l’Union Soviétique et à la libération de nombreux pays d’Europe de l’Est.

A l’occasion du 75e anniversaire du Jour J en juin 2019, Steve et sa femme Ximena participeront aux cérémonies commémoratives sur l’aérodrome de Duxford à Cambridge en Angleterre et les cérémonies de l’aérodrome de Caen-Carpiquet en Normandie, et visiteront les sites aériens et maritimes principaux du Jour J ainsi que des musées dédiés au Jour J. Ils seront présents pour l’arrivée des nombreux C-47 restaurés du “D-Day Squadron”, venant se joindre à de nombreux autres C-47 de la Seconde Guerre mondiale en provenance du monde entier. Ils voleront ensuite en France pour participer à la reconstitution “Daks Over Normandy” et le largage de centaines de parachutistes en uniformes et parachutes d’époque. Pour cet événement, Steve se souviendra de ses parents, qui servirent notre nation en temps de guerre et contribuèrent de façon importante au succès du Jour J il y a 75 ans, le 6 juin 1944.

L’histoire du “pilote et de l’infirmière de l’air” de Vito et Jerry s’inscrit dans notre histoire et est représentative de la “plus grande génération américaine” qui laissa derrière elle un héritage de service et de sacrifice pour notre nation et le monde dans les plus difficiles des circonstances, obtenant ainsi notre liberté. “Nous sommes éternellement reconnaissants, et nous n’oublierons pas.”

Pour obtenir des copies des biographies de la famille Pedone, contactez Steve Pedone à l’adresse thepedones@msn.com

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