Le terrain du Plessis-Belleville

Publié le 23 juillet 2022 par Philippe Ferretti

Tout comme Persan-Beaumont, l’origine du terrain du Plessis-Belleville remonte à la 1e Guerre Mondiale.

Première Guerre mondiale

Le déclenchement de la Guerre ayant entraîné une accélération du besoin en formation des pilotes de l’Aéronautique Militaire, il fut créé sur le terrain du Bourget des Divisions d’Entraînement, unités de formation spécialisées, chacune étant dédiée aux appareils d’un même constructeur (Breguet, Caudron, Farman, Nieuport, Voisin, Salmson, SPAD…). Regroupées au sein du Groupe des Divisions d’Entraînement (GDE), elles dispensaient aux stagiaires ce que l’on appellerait aujourd’hui une « Qualification de type » avant leur affectation en unités de première ligne dotées du même type d’appareil. Rapidement à l’étroit sur le terrain du Bourget, le GDE s’installa fin 1915 au Plessis-Belleville, du côté ouest de l’actuelle route N330, puis sur d’autres terrains de la région, aujourd’hui disparus. La progression vers Paris des troupes allemandes entraîna le déménagement du GDE à Chartres, puis à Marigny-le-Châtel dans l’Aube, lieu de sa dissolution en 1919.

Le cimetière d’Ermenonville abrite un discret monument « aux aviateurs morts pour la France » rappelant la mémoire des aviateurs victimes d’accidents lors de cette période.

Deuxième Guerre Mondiale

En 1937, en prévision de conflits à venir, des parcelles furent réquisitionnées sur l’emplacement actuel du terrain pour constituer une plate-forme d’opérations.

Elle fut occupée au début de la campagne de France par une unité de défense aérienne, par les Potez 631 des escadrilles de chasse de nuit ECN 3/13 et ECN 4/13, puis par les Morane Saulnier MS 406 des groupes de chasse GC II/2 et GC III/1.

En janvier 1942, la Luftwaffe le désigne comme terrain n°566, puis en juillet 1942 comme terrain n°270, et l’utilise comme terrain de déploiement.

Après-guerre

Rendu à la vie civile à la fin de la guerre, il fallut attendre 1955 - malgré des demandes dès 1948 de création d’un centre de vol à voile afin de prendre de la distance avec l'augmentation du trafic aérien sur Paris (déjà !) - pour voir le terrain ré-ouvert à la circulation aérienne publique sur son emplacement actuel, tout d’abord avec 3 pistes en herbe, orientées Nord/Sud, Nord-est/Sud-ouest, et Est/Ouest.

Prise de vue de mai 1950.

En 1960, la piste Nord/Sud est toujours présente, et les deux autres deviennent sensiblement la piste 07/25 actuelle.

Prise de vue du 25 mai 1961.

En 1977 la piste Nord/Sud est abandonnée, au profit de la configuration actuelle de deux piste 07/25, une revêtue, et une en herbe.

Prise de vue du 15 octobre 1977.

Outre le French Wing, le terrain héberge aujourd’hui divers aéroclubs, de nombreux appareils privés, la société de maintenance aéronautique VF Aéro, et la compagnie Aérolithe, importateur des appareils Cirrus SR20 et SR22.

Le terrain aujourd'hui. ( "Et c'est en couleurs !" )


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