Les travaux continuent
Je me suis refait une beauté les 18 et 19 Mai 2004. En effet, après le ponçage de mon immatriculation civile, mon fuselage a dû être repeint de manière à lui rendre un aspect plus honorable, et à créer une base sur laquelle les cocardes de l'USAAF seront apposées plus tard.
Le 18 Mai, ce sont nos amis Semaan Soueid, Eric Ducreau, et Bernard Delfino, qui procédèrent à un ponçage général de ma toile afin de permettre un bon accrochage de la nouvelle peinture. La couleur de cette dernière put être déterminée exactement grâce au fournisseur qui procéda à une analyse spectrographique d'une trappe de visite. Ce moyen moderne évita tout tâtonnement dans l'obtention de la bonne teinte, et nous fit gagner un temps considérable.
Un bon lavage et un séchage complet de la cellule débarrassa cette dernière de toute la poussière de peinture et autres saletés inévitables, puis de longues heures furent nécessaires au camouflage des parties qui ne devaient pas recevoir de peinture.
Cette préparation est la partie la plus ardue, la plus difficile, mais la plus importante d'une telle opération, et c'est d'elle, et d'elle seule, que dépend l'obtention d'une peinture réussie.
La patience et l'ardeur au travail de nos trois amis permit de me préparer pour la journée décisive du lendemain qui comportait l'application de la peinture sur tout le fuselage.
Fort heureusement, le beau temps fut de la partie. Ne disposant pas de local permettant cette peinture, nous devions la faire à l'extérieur, et donc disposer d'un temps sec, pas trop chaud, et sans vent. La bonne étoile du French Wing fit des merveilles et s'assura que ces conditions soient remplies.
L'équipe, en ce 19 Mai, était composée de Guy Perrin, Eric Ducreau, et Bernard Delfino. L'artiste-peintre, surnommé Michel-Ange pour l'occasion, fut Bernard qui dispose d'une expérience suffisante, gagnée lors de son séjour dans la Marine Nationale, où il révisait les Alouettes II et les peignait entièrement.
Le repas de Midi aida au séchage de la peinture, puis quelques retouches furent effectuées car on a beau être attentif, on oublie toujours une partie cachée, surtout sur les surfaces inférieures. Le camouflage fut ensuite retiré afin de ne laisser aucune trace de colle sur les parties cachées, et surtout sur les verrières. Cela me redonna un vrai visage ! J'avais fière allure dans ma robe jaune éclatante.
Le lendemain, le col. Cédric Malhaire, responsable de ma maintenance, venu de Bretagne, effectua la visite des 100 heures, aidé du colonel Didier Cardinal lors de la journée suivante.
Nous avons pu admirer le travail remarquable effectué par Cédric, non seulement en mécanique pure, mais aussi en ce qui concerne les papiers de l'appareil : Le Programme d'Entretien qu'il a étudié et réalisé est un modèle du genre que bien des professionnels envieraient ! Nous l'en remercions, ainsi que sa compagne Gaëlle qui l'aida à composer ce document d'une cinquantaine de pages à l'ordinateur. Avec un tel talent et un tel professionnalisme, je suis en de bonnes mains !
Beaucoup de travail reste à faire, et la peinture des cocardes et autres décorations ne sera pas chose facile, loin de là.
Je remercie ces membres grâce auxquels j'ai trouvé, à 59 ans, une deuxième jeunesse. Un événement !